La réforme de 2020 a complètement transformé l’accès aux études de santé en remplaçant la PACES par trois nouveaux parcours. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, plus de 45 000 étudiants ont intégré ces nouvelles voies en 2025. Entre PASS, LAS et LSPS, comment choisir la stratégie qui vous correspond ?
Le PASS : premier parcours d’accès spécifique santé
Le PASS constitue la voie principale d’accès aux études de santé depuis la réforme de 2020. Cette formation d’une année combine 60% d’enseignements en sciences de la santé et 40% d’une option mineure de votre choix, allant du droit aux mathématiques en passant par la psychologie.
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L’évaluation se déroule en deux temps forts : les examens de janvier qui déterminent votre admissibilité aux oraux, puis les épreuves finales de mai. Contrairement à l’ancienne PACES, le redoublement n’est pas autorisé. Cette règle du non-redoublement impose une préparation rigoureuse dès le début de l’année.
En cas de réussite, vous accédez directement à la deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique ou kinésithérapie. Si vous n’êtes pas admis, votre option mineure vous ouvre les portes d’une licence classique, préservant ainsi votre parcours universitaire.
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Les universités proposent un accompagnement spécialisé avec tutorat et soutien méthodologique pour optimiser vos chances de réussite dans ce parcours exigeant. Ainsi, Quelles différences : PASS / LAS / LSPS reste la question centrale pour tous les futurs professionnels de santé.
La LAS : quand la licence classique ouvre les portes de la santé ?
La Licence Accès Santé représente une voie d’accès alternative aux études de santé, permettant aux étudiants de suivre une licence classique tout en gardant un pied dans le domaine médical. Ce parcours combine une formation disciplinaire approfondie avec une option santé spécifique, offrant ainsi une approche plus diversifiée que le PASS traditionnel.
Concrètement, l’étudiant en LAS suit les cours de sa licence principale (biologie, chimie, physique, psychologie, droit, etc.) tout en ajoutant des enseignements dédiés aux matières de santé. Cette formation hybride représente un volume horaire conséquent mais permet d’acquérir une solide base disciplinaire tout en se préparant aux concours d’accès aux filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie).
L’avantage principal de la LAS réside dans sa flexibilité. En cas d’échec aux épreuves de santé, l’étudiant peut poursuivre naturellement sa licence et envisager d’autres débouchés professionnels. Cette sécurité académique nécessite toutefois une méthodologie rigoureuse pour gérer efficacement la charge de travail entre les deux cursus et optimiser ses chances de réussite.
La LSPS : une alternative récente aux parcours traditionnels
La Licence Sciences pour la Santé (LSPS) représente une innovation récente dans le paysage de la formation médicale française. Cette filière, mise en place progressivement depuis 2020, offre une alternative aux parcours PASS et LAS traditionnels.
- Définition et objectifs : Parcours pluridisciplinaire de trois ans combinant sciences fondamentales, sciences humaines et sociales, et initiation aux métiers de la santé. Vise à diversifier les profils d’étudiants accédant aux études de santé.
- Contenu pédagogique : Enseignements en biologie, chimie, physique, mathématiques, mais aussi psychologie, sociologie de la santé, éthique médicale et méthodologie de recherche. Stages d’observation obligatoires en milieu hospitalier.
- Établissements proposants : Disponible dans une quinzaine d’universités françaises, notamment Paris-Saclay, Bordeaux, Lyon, Montpellier et Strasbourg. Chaque université adapte le programme selon ses spécificités.
- Modalités d’accès : Admission via Parcoursup sur dossier scolaire et lettre de motivation. Capacité d’accueil limitée (30 à 80 places par université). Pas de concours d’entrée mais sélection rigoureuse.
- Avantages et limites : Formation moins stressante que PASS, approche humaniste de la médecine, mais débouchés encore incertains et reconnaissance variable selon les universités et filières de santé.
- Débouchés possibles : Accès aux études de santé après validation du parcours, poursuite en master recherche, métiers paramédicaux ou secteur médico-social selon les accords locaux.
Comment choisir entre ces trois voies d’accès ?
Le choix entre PASS, LAS et LSPS ne se fait pas au hasard. Votre profil académique constitue le premier critère déterminant. Si vous excellez dans les matières scientifiques pures et souhaitez vous consacrer entièrement aux études de santé, PASS représente la voie la plus directe. Les étudiants ayant des centres d’intérêt plus larges ou un niveau équilibré entre sciences et autres disciplines s’épanouiront davantage en LAS.
Votre projet professionnel influence également cette décision. Marie, aujourd’hui en troisième année de médecine, témoigne : « J’ai choisi PASS car j’étais certaine de ma vocation médicale. Cette concentration m’a permis de réussir dès la première tentative. » À l’inverse, Thomas a opté pour LAS en psychologie : « Cette double compétence enrichit ma vision de la relation soignant-patient. »
L’accompagnement personnalisé s’avère crucial dans cette réflexion. Un conseiller pédagogique expérimenté vous aide à analyser vos résultats, vos motivations et vos objectifs pour identifier le parcours le plus adapté à votre profil unique.
Les modalités d’admission et d’évaluation spécifiques
L’accès aux études de santé nécessite aujourd’hui de maîtriser un système complexe d’admission via Parcoursup. Chaque parcours présente ses propres modalités : le PASS propose une voie directe avec des épreuves spécifiques organisées par les universités, tandis que la LAS intègre l’évaluation des matières de santé au cursus principal choisi.
Les coefficients d’évaluation varient selon les établissements, mais privilégient généralement les sciences fondamentales avec un système de classement numérisé. Les universités appliquent désormais des numerus apertus, remplaçant l’ancien numerus clausus par un nombre de places ajustable selon les besoins régionaux de formation.
Cette complexité administrative souligne l’importance d’une préparation structurée dès la première année. Une méthodologie de travail adaptée et un accompagnement personnalisé permettent d’optimiser significativement ses chances de réussite, en anticipant les spécificités de chaque parcours et en développant les compétences attendues par les jurys d’admission.






